Alice Springs ou le centre rouge du pays doit son appellation de Red Centre à cause de la couleur rouge de sa terre. La population aborigène y est très nombreuse et leur situation n’est pas très enviable car étant pour la majorité en marge du reste de la population. Beaucoup essayent de vendre des peintures aborigènes dans la rue.

Le centre est un passage incontournable d’un voyage en Australie. Le fameux rocher rouge Ayers Rock (ou Uluru pour le nom aborigène), est un des emblèmes du pays. Sa signification sacrée pour les aborigènes en a fait un lieu de lutte culte pour la revendication de leur droit à disposer des lieux qui leur sont sacrés. La propriété d’Uluru a été redonnée aux aborigènes en 1985 à condition qu’un bail de gestion coordonnée de 99 ans soit accordé à l’Etat australien.

Les aborigènes font de plus en plus pression pour que l’escalade du rocher soit interdit au public en raison de son caractère sacré. Officiellement l’accès au sommet est régulièrement fermé pour cause de vent trop fort, rocher glissant ou température trop élevé. Officieusement il s’agit d’un moyen pour apaiser les relations avec les communautés aborigènes.

Pour ma part, pas d’ascension. D’une part car après m’être immergé dans la culture aborigène à Katherine il n’en était pas question et d’autre part car le site était de toute manière fermé.

La visite d’Uluru et de Kings Canyon, un autre lieu incontournable du centre du pays, s’est faite via un voyage organisé. Les deux lieux se situent chacun à près de 400km d’Alice Springs.

Départ le mardi matin (30 octobre) en compagnie de 9 autres personnes et deux guides dans un bus 4x4.

Premier arrêt, le Mount Connor que beaucoup confondent avec Uluru lorsqu’ils arrivent. La ressemblance de loin peut en effet être troublante surtout lorsqu’on s’attend à voir un grand rocher.

Direction ensuite l’unique et véritable Ayers Rock pour une première marche autour du rocher en milieu d’après-midi. Il fait chaud et la moitié du groupe préfère se contenter d’une petite ballade. Le tour d’Uluru reste intéressant sans toutefois être sensationnel.

L’intérêt de se trouver avec un guide est de pouvoir apprendre la signification et les différents lieux sacrés des aborigènes. Les informations fournies restent néanmoins superficielles. Les significations profondes ne peuvent être divulguées à des non aborigènes ou des aborigènes n’ayant pas été soumis aux rituels nécessaires. A terme, cela risque d’entrainer la perte d’une grande partie de la culture aborigène. Les traces écrites sont interdites et les nouvelles générations sont davantage intéressées par la culture américaine que par leur propre culture.

Après cette marche, retour au 4x4 qui fait des caprices et décide de ne pas démarrer. La batterie semble en cause. Des rangers passant par là et ayant des câbles nous sauvent provisoirement. Direction un site un peu à l’écart du rocher pour profiter du fameux coucher de soleil qui permet d’apercevoir les changements de couleur d’Uluru. Petit apéritif pour profiter pleinement du moment en quasi intimité (Juste une dizaine d’autres bus touristiques autour…).

Le soleil couché et la nuit tombée, direction notre campement pour une nuit à la belle étoile. Le bus refaisant encore des siennes, ils font venir un bus de remplacement d’Alice Springs pour ne plus avoir de problème le reste du voyage.

La nuit sera tranquille et très agréable. Nous dormons dans des swags, un sac de couchage posé sur un matelas tout ça dans une housse et qui s’enroule comme un sac de couchage classique. J’avais déjà eu l’occasion d’en tester un lors de mon déplacement à Darwin. Rob m’en avait prêté un.

Tout bon australien se doit d’avoir un swag. C’est hyper pratique et surtout très confortable. On a vraiment le sentiment de se trouver dans un lit, avec en prime les étoiles comme plafond.

Le SWAG, c’est testé et approuvé !

Lendemain matin, réveil très matinal, pour aller voir le lever de soleil sur Ayers Rock. On l’aura vu sous tous les angles ce rocher en deux jours. On se rend sur un autre site qui mène aux Olgas les autres rochers du Parc National Kata-Tjuta.

C’est là que nous poursuivrons la journée avec une marche un peu plus longue mais surtout beaucoup plus spectaculaire. Rien à voir avec Uluru. Si vous vous rendez dans le Red Centre, n’oubliez pas de vous attarder dans le reste du Parc. Uluru n’est important que pour sa signification auprès des aborigènes. Le réel intérêt se trouve un peu plus loin, au milieu de ces rochers.

Poursuite du circuit avec un peu de route pour se rendre à notre campement relativement proche du Kings Canyon. Sorte de petit ranch touristique, on peut y faire des tours de chameau. Alors que font des chameaux en plein milieu de l’Australie vous allez me dire ? Non, vous ne voulez pas savoir ? Tampis, je raconte quand même ! Les chameaux n’étaient pas présents avant l’arrivée des premiers colons. Ils ont été importés afin de permettre les expéditions et surtout faciliter la vie dans le centre de l’Australie. Ce sont les seuls animaux qui peuvent survivre à une longue période sans eau.

Pour les âmes sensibles et protecteurs d’animaux, faites un petit saut de cinq lignes.

Je ne pouvais pas quitter le Territoire du Nord sans me faire un steak de chameau bien entendu. On peut en trouver dans les différents bouchers ou restaurants d’Alice Springs. Pas besoin de se rendre à Coles ou Woolworth, on n’en trouve pas.

Verdict : très bonne viande. Tendre comme du bœuf avec un goût légèrement plus prononcé. A refaire ! Si je vous en parle, c’est que j’ai eu l’occasion de tester une nouvelle fois lors du barbecue effectué le soir dans le ranch.

Seconde nuit à la belle étoile avec auparavant un cours d’astronomie donné par un des participants au tour, un anglais passionné d’astronomie venu spécialement pour la fameuse éclipse solaire de Cairns dont vous avez sans doute entendu parlé il y a trois semaines de ça. Il nous a fait découvrir les constellations du Sagittaire, du Scorpion (et d'autres dont je ne me souviens déjà plus) ainsi que les planètes Venus et Jupiter. Cours passionnant qui nous aura mis des étoiles pleins les yeux. Le ciel australien est vraiment particulier.

Lendemain matin, nouveau réveil très matinal pour se rendre au Kings Canyon et débuter une nouvelle randonnée. Le parcours et les paysages y sont bluffant. Ils valent bien la peine de faire les 300km pour se rendre sur place.

Mais attention l'endroit reste dangereux et sans l'intervention du guide, j'aurais pu y rester... ( Acteur studio version "Les filles d'à côté")

Retour tardif dans la journée sur Alice Springs. Les trois jours auront été bien remplis et fatiguant mais on va quand même aller boire un verre (ou deux…) avec  tout le groupe de l’excursion.

Lendemain matin, je repars pour un tour d’une journée pour ma part sur les West Mac Donnell Ranges. La chaine de montagne qui s’étend à l’ouest et l’est d’Alice Springs.

Visite et arrêt sur plusieurs points d’intérêts. Pas de longue marche cette fois-ci. Uniquement des petits sentiers pour se rendre sur les lieux intéressants et pour finir, baignade dans une gorge magnifique.

Retour sur Alice Springs et départ le lendemain même avec un nouveau Campervan de relocation pour rejoindre Cairns, 2500km plus loin. Le trajet se fait en compagnie d’un autre français cette fois-ci. Nous devons être à Cairns 5 jours plus tard.

En chemin, arrêt à Tee Tree pour déguster une crème glacée à la mangue : une tuerie. Je m’y étais déjà arrêté à l’aller et je me devais de m’y ré-arrêter. J’aurais eu un congélateur, j’en aurais fait provision. Plusieurs personnes m’avaient conseillé de m’y rendre en chemin : pas de regret. Si vous le pouvez, c’est une ferme de mangue qui fait ça une dizaine de km au sud de la ville.

Et pour vous faire rêver un petit peu, voici les eaux thermales de Mataranka, 100km au sud de Katherine. Paradisiaque

Rendez-vous sur la côte Est désormais !

Et pour plus de photos, rendez-vous ici!

See ya mates